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Les deux personnages se connaissent de longue date.
Aiolia est un exemple de chevalerie pour Seiya qui s'est entraîné au Sanctuaire.
Souvenez-vous du passage durant lequel on voit Aiolia remonter le moral de Seiya en lui faisant
bien comprendre que l'origine d'un chevalier importe peu (dans une série où les remarques racistes
vont bon train).
Lorsque le Pope a envoyé Aiolia au Japon, les deux hommes se sont affrontés et
c'est notamment grâce à l'intervention de l'armure d'or du Sagittaire (émanant de la volonté de son frère)
qu'Aiolia a prêté allégeance à Athéna.
Lorsque Seiya pénètre dans la maison du Lion, il ne pense certainement pas livrer un combat,
au contraire même. L'accueil amical et l'aide prodiguée par Mu le pousse à espérer qu'Aiolia fera de même.
Mais ça ne sera pas le cas. Seiya aura à affronter un Aiolia méconnaissable guidé par
une irrépressible envie de tuer. Le combat s'engage alors entre le chevalier de bronze Pégase
et le chevalier d'or du Lion.
Dès les premiers assauts, Seiya mesure la puissance de son adversaire qui lui brisera la jambe
au passage.
Pourtant Seiya à force de courage, et aidé de façon inattendue par Cassios, franchira à nouveau cette
épreuve terrible.
Les dessins ainsi que l'animation de ces épisodes sont d'une grande qualité (avec une mention spéciale
pour le premier épisode). Les mises en scène des attaques respectives de Seiya et d'Aiolia varient sensiblement
selon les épisodes. Encore une fois, je ferais porter ma préfèrence sur le premier épisode.
Trois passages forts émergent du combat pour moi : la première fois que Seiya évite
les coups d'Aiolia et le gratifie d'un coup de pied d'une énergie phénoménale ; la mort dramatique
et si émouvante de Cassios ; la dernière attaque de Seiya durant laquelle il implore l'aide d'Athéna
et réussi à atteindre le septième sens en déclenchant une comête... (avec une musique de fond classée
au plus haut de mon Top 50 Saint Seiya ! )
Seiya est magnifique dans ce combat contre un adversaire dont le cosmos est démesuré au sien et à ses
météores. Bien qu'il recoive plusieurs fois l'attaque d'Aiolia, Seiya fait preuve d'une pugnacité désormais
légendaire et une fois de plus, son courage, sa volonté à toute épreuve seront ses meilleurs alliés.
Ils lui permettront de pousser son cosmos vers l'ultime cosmos et d'atteindre ainsi le 7ème sens.
Toutefois, la version animée donne une part importante à la fois à Marine et pour la comète finale
à Athéna dont on comprend très clairement l'influence (ce qui n'est pas le cas dans le manga où Seiya
demande une faveur à Athéna sans savoir si elle lui est accordée ou si Seiya a utilisé la méthode Coué...
Aiolia est méconnaissable. C'est ce comportement sous influence du Grand Pope qui déstabilise dans un
premier temps Seiya.
Une question se pose... Pourquoi le Pope a-t-il finalement hypnotisé
légèrement Aiolia (on voit qu'il est en proie au doute lorsque Seiya lui expose la situation critique
avec laquelle Saori est au prise) et a-t-il décidé que l'illusion fonctionnerait complétement dès que
quelqu'un l'aurait frappé ? Mais après qu'il ait recouvré ses esprits, on découvre un chevalier emplit
d'incertitudes (il avait toujours cru que son frère était un traitre), de remords et d'hésitation.
Aiolia emportera le corps de Cassios et recontrera Shina ; il l'empêchera de commettre le même acte
suicidaire que son disciple.
Cassios tient dans cette série d'épisodes un rôle dramatique et touchant par son originalité.
Attention, le symbole de l'amoureux mourant pour son aimée est un grand classique mais dans Saint
Seiya et plus particulièrement dans la bataille du Sanctuaire, cette touche supplémentaire donne une
profondeur inimmitable. On connaissait Cassios sous des traits ingrats (un punk aux cheveux blancs
avec des dents dignes d'un requin blanc) et au caractère cruel et bestial. La différence ne fait
qu'emplifier le caractère dramatique de la situation.
Bref, on constate qu'une fois de plus
les combats dans Saint Seiya sont loin de se résumer à de simples échanges de coups de latte à la
vitesse de la lumière.
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